L’assassinat politique de François FILLON

Les masques tombent, l’affaire François Fillon se révèle être un modèle d’assassinat politique.

Ce matin, sur France Info, un journaliste s’indignait de la réaction de ceux qui critiquent la charge médiatique sur François Fillon en vociférant (enfin presque) « mais on fait notre travail de journaliste ! ». Cette proclamation « On fait notre travail de journaliste » m’a laissé rêveur quand on songe à ce que nous dit, en creux, cette affaire Fillon sur le mode de fonctionnement de notre démocratie.

Pour décrypter et comprendre ce que cache l’affaire Fillon, il convient évidemment de s’abstraire du tumulte médiatique pour poser à plat les données de cette affaire, en apprécier la portée, voir les mécanismes de pouvoir en jeu et essayer d’identifier qui sera bénéficiaire de tout ce brouhaha médiatique.

La mise à plat de l’affaire Fillon

Que se passe-t-il dans la maison Fillon ? La révélation, au moment où François Fillon est devenu le candidat de la droite à l’élection présidentielle française, d’une pratique commune dans le microcosme politique : rémunérer ses proches à des postes laissés à discrétion de l’élu.

La rémunération de Pénélope Fillon par François Fillon

François Fillon a ainsi rémunéré sa femme sur un poste d’attaché parlementaire. Sur ce sujet, rien de neuf dans le monde politique. La plupart des élus, si ce n’est la totalité, emploient des proches sur des postes directement rattachés à l’exercice de leur mandat électif : la femme, l’époux, les enfants, la maitresse ou l’amant et parfois d’autres parents, sont rémunérés sur des postes d’attaché parlementaire. La pratique est courante, non interdite par la loi et connue de la presse depuis des lustres. C’est légal, mais évidemment moralement douteux dans un pays où tant de gens sont au chômage et où on invoque à tout bout de champ la nécessité de faire ses preuves. Certains, dans notre République, bénéficient de piston, de rente de situation en étant les parents ou ami(e)s intimes d’un élu. C’est triste mais ce n’est affreusement pas nouveau.

Ce que l’on peut reprocher à François Fillon sur ce point, c’est d’avoir été comme les autres élus, ni plus, ni moins vertueux. Or, on attend d’un candidat à la présidence de la République une droiture certaine et une exemplarité de fait. Bon, ça c’est dans un monde idéal. Dans nos démocraties du 21ème siècle, la droiture et la moralité sont en dose limitée dans le sang du politique. En somme, sur la question du principe de la rémunération de Pénélope Fillon par François Fillon, il est difficile de faire les vierges effarouchées qui découvrent comment on fait des enfants sauf à avoir une sacré dose d’hypocrisie.

Un autre argument est abondamment déversé par la presse afin d’effarer le citoyen électeur : le montant des salaires versés.

Des salaires pharamineux perçus par Mme Fillon ?

Les parlementaires rémunèrent leurs collaborateurs en puisant dans une enveloppe mise à leur disposition par les institutions. Le montant mensuel de cette enveloppe est de 9 561 euros (si l’Assemblée Nationale est en charge de la gestion du contrat de travail et paye les charges sociales) ou de 14 341 euros (dans ce cas c’est l’élu qui gère le contrat de travail et qui verse lui-même les charges patronales à prélever dans cette enveloppe).

Mme Fillon a été rémunérée de 1989 à 2013 pour un montant de 830 000 euros…..bruts ! Et oui, la presse brandit ce montant proche du million d’euros en omettant de préciser que la somme est en euros bruts. En net, Mme Fillon a perçu 639 000 euros et la collectivité a récupéré 191 000 euros ! En salaire mensuel net, sur la période considérée, Mme Fillon a donc perçu 2 218,75 euros. C’est une jolie somme, mais le travail d’un attaché parlementaire correspond à un travail d’agent de catégorie A de la fonction publique et le montant du salaire net n’est pas manifestement choquant ni déraisonnable.

Les salaires perçus par Mme Fillon sont-il pharamineux ? La réponse est non et cette réponse résulte des chiffres eux-mêmes et non d’un sentiment ou d’une opinion personnelle sur ce que devrait être le salaire d’un attaché parlementaire.

Autre argument avancé pour déstabiliser la candidature de François Fillon : l’effectivité du travail réalisé par Mme Fillon.

Mme Fillon a-t-elle perçu une rémunération de complaisance ?

Une interview de Mme Fillon circule dans laquelle elle dit qu’elle n’avait pas travaillé pour son mari. Là, c’est désastreux. Ou bien Mme Fillon a perçu 2 218,75 euros nets par mois pour un travail effectif ou bien elle a perçu cet argent sans contrepartie. Comment répondre à cette question à la place du principal et de la principale intéressée ? En essayant de suivre un raisonnement logique. Si Mme Fillon n’a pas travaillé pour son mari pendant 24 ans alors quelqu’un d’autre a exercé ces fonctions d’attaché parlementaire car il est impossible à un élu national d’exercer son mandat électif sans l’aide d’un attaché. Or, que pouvons-nous observer ? Un grand silence de la presse à ce sujet. Personne ne nous dit qui a réellement travaillé et surtout qui a travaillé pendant 24 ans pour les beaux yeux de François Fillon, c’est-à-dire gratuitement puisque l’enveloppe réservée à la rémunération de l’attaché parlementaire de M. Fillon servait à rémunérer une femme qui ne faisait rien.

Vous connaissez beaucoup de gens qui travaillent pendant 24 ans sans percevoir de salaire ? Moi non. La logique veut que Mme Fillon ait bel et bien travaillé pour son mari. Alors cette interview ? Rappelons que cette interview a été sortie de son contexte, est ancienne et est l’interview d’une femme qui ne considérait sans doute pas que travailler pour son mari était un travail classique, voire un travail tout court. Je ne vais pas écrire que le couple Fillon est innocent et que le travail a été effectif en l’absence de preuves matérielles mais le bon sens et la logique doivent nous interpeller et nous conduire à poser les bonnes questions. Qui aurait alors travaillé pendant 24 ans sans rémunération pour François Fillon ? Personne assurément. De fait, Mme Fillon n’est certainement pas restée inerte pendant toute cette période. Avant de hurler à la mort politique du candidat Fillon, les journalistes qui font leur travail devraient creuser cette question.

Tout ceci nous interpelle sur le contexte dans lequel surgit cette affaire…

Le contexte

François Fillon, à la différence par exemple d’Emmanuel Macron, n’est pas un jeune nouveau dans lefillon-art2 paysage politique. Il a détenu différents portefeuilles ministériels et il a été Premier ministre de Nicolas Sarkozy pendant cinq années… Cinq années au cours desquelles son épouse a perçu une rémunération d’attaché parlementaire. Etrange que la presse qui fait son travail ne se soit pas emparée de cette question à l’époque. Curieusement, ce sujet qui est un vrai sujet légitime, n’est évoqué qu’au lendemain de la primaire de la droite et à quelques mois de l’élection présidentielle. Les français et les électeurs ne sont pas des gens dénués de sens critique. Il est clair que tout ce remue ménage à un but : tuer politiquement François Fillon. Pourquoi le tuer ? Assurément pour l’empêcher d’accéder au poste de Président de la République. Pour comprendre les vrais motifs du lynchage médiatique de François Fillon, il convient de voir en quoi François Fillon se distingue des autres candidats et quel(s) autre(s) candidat(s) à l’élection présidentielle est susceptible de tirer les marrons du feu.

Sans se lancer dans une analyse approfondie du programme de François Fillon, ce qu’il conviendrait de faire pour mettre en parallèle ce programme avec celui du (des) candidat(s) avantagé(s) par cette affaire, on peut déjà identifier quelques lignes de force qui distingue François Fillon des autres : sa volonté de réforme, sa vision d’un monde multipolaire, son catholicisme affiché, sa volonté de renouer les liens avec Moscou et la Syrie, sortir le pays d’une situation d’endettement, l’idée de redonner à la France une place forte au sein de l’Union européenne. En clair, François Fillon est une « horreur » pour le système qui depuis des décennies est aux commandes. Quel est ce système : celui du monde financier dont le seul dieu est l’argent et dont le moteur est la consommation des masses sans cesse développée grâce à l’endettement. Système dont le rêve est celui d’un monde globalisé, bipolaire (et à terme unipolaire) où les populations se distinguent par leur indistinction car toutes soumises au dictat de la dépense avec pour finalité à l’existence : consommer pour vivre et vivre pour s’endetter. Je sais, je force le trait mais il n’est pas nécessaire de trop appuyer le feutre sur le papier pour le forcer.

Dans cette affaire, François Fillon a eu le tort de ne pas être le candidat du système en place. Les électeurs de la primaire ont placé en tête de leur choix un candidat qui ne satisfaisait pas aux critères du système. Or, vous le savez bien, qui a l’argent possède le pouvoir. Dans un monde ou plus de 99% des richesses sont entre les mains de 1% de la population, il est hors de question que la démocratie, qui par nature est la loi de la majorité donc des moins fortunée, laisse passer des candidats qui ne sont pas autorisés et souhaités par le système. Ce que les électeurs citoyens doivent comprendre dans cette affaire, c’est que nos démocraties contemporaines sont des simulacres. Oui, on choisit les candidats puis celui qui occupe la fonction suprême mais à la condition que ces candidats soient validés et pré-filtrés par le système lequel est le système financier et le lieu de pouvoir de ces 1% de la population qui possède plus de 99% de la richesse mondiale (8 personnes au monde possèdent même en patrimoine ce que possède la moitié de la population planétaire la plus pauvre cela donne le vertige et permet de comprendre que nos démocraties sont aujourd’hui des simulacres).

La désignation inattendue de Fillon par les électeurs de la primaire a coupé l’herbe sous le pied de ceux qui attendaient la désignation d’Alain Juppé, un candidat en tout point conforme aux désirs du système. Il était donc nécessaire de virer Fillon et nous assistons aujourd’hui à son assassinat politique pour que ce dernier n’accède pas à la fonction présidentielle.

fillon-art3Cette mise à l’écart de Fillon est d’autant plus nécessaire qu’un autre beau et jeune candidat, sorti de presque nulle part, est en vogue et correspond en tout point au profil du candidat du système : Emmanuel Macron. Méditons sur le beau travail des journalistes qui laissent dans l’ombre cette fameuse histoire des 120 000 euros (80% de l’enveloppe budgétaire de représentation du ministère de l’économie) consommée par Macron avant son départ de Bercy pour financer des prestations sans lien avec le ministère de l’économie mais en très fort lien avec la préparation de sa candidature présidentielle. Sur ce sujet, mutisme de la presse. On objectera que si 120 000 euros c’est une somme, elle est toujours inférieure aux 639 000 euros de Mme Fillon, heu pardon, reprenons la méthode de désinformation des médias… les 830 000 euros de Mme Fillon. C’est moins important mais cela s’est produit sur une échelle de temps bien plus courte. Mais vu l’efficacité de la dépense de M. Macron, je vous laisse calculer ce que cela aurait représenté sur 24 ans d’activités politiques…cela donne des frissons.. M. Macron ne vient pas vraiment de nulle part mais de la banque Rothschild…eh oui M. Macron est un pur produit du système financier et du monde de l’argent. Regardons ses soutiens : Jacques Attali, Pierre Bergé ou le maire de Lyon qui récemment hurlait sa douleur existentielle en déclarant que vivre qu’avec 4 000 euros par mois était insupportable… Jamais un candidat se déclarant anti-système n’aura été un candidat à ce point issu du système et validé par ce système.

Enfin la chronologie des évènements parle de façon assez claire : le 25 janvier 2017, le Canard enchaîné publie son article sur l’affaire « Pénélope Fillon », le 26 janvier 2017, le Parquet national financier ouvre une enquête judiciaire et le lendemain plusieurs témoins sont auditionnés….il faut vite virer Fillon.

En conclusion

Vous l’avez compris : la démocratie a « dérapé » en plaçant François Fillon candidat de la droite française et candidat susceptible d’être élu à la présidence de la République. Le système a vite réagi pour sortir ce candidat gênant de la scène politique et tracer un boulevard à un autre candidat construit, façonné et adulé par le système. Si ce dernier candidat, que l’on peut supposer être Emmanuel Macron, ne devait pas percer, alors ce n’est pas un problème car le nouveau candidat de la droite fera l’affaire car, quel qu’il soit, il sera forcement le candidat désigné de force par le système. Sauf erreur d’analyse de ma part, François Fillon va être sommé de renoncer à l’élection présidentielle pour être remplacé par un candidat cautionné par le système.  Les millions d’électeurs qui se sont prononcés lors de la primaire sont donc désavoués et rappelés à l’ordre : vous deviez désigner celui qui était le favori des sondages ! Pour la première fois, jamais le simulacre de la démocratie ne se sera dévoilé avec autant de pertinence aux citoyens qui acceptent d’ouvrir les yeux et de raisonner en dehors de tout mouvement d’humeur.

Un conseil, pour l’élection présidentielle, comme tout est joué d’avance, autant aller à la pêche et conserver en vous une place pour le souvenir de François Fillon, martyr du simulacre de démocratie.

Régis Desmarais

Je vous invite aussi à lire, et à partager :

 

Sur le site Irocblog, cet article a été partagé plus de 15 000 fois sur Facebook et a été lu par plus de 110 000 personnes.

Sur le site Médiapart, cet article est resté l’article le plus lu du Club Médiapart pendant presque deux mois consécutifs.

Cet article a été repris sur le site de campagne de François Fillon et a été largement repris sur de nombreux blogs et sur Twitter.

Le nombre de lecteurs de cet article, à ce jour, peut raisonnablement être estimé à 1/2 million de Français en cumulant les lectures opérées sur Irocblog, Médiapart, le site de campagne de François Fillon et les nombreux autres blogs qui ont repris cet article. Cette estimation est une estimation basse.

99 réflexions au sujet de « L’assassinat politique de François FILLON »

  1. Cet article m’a intéressé, il y manque juste le fait que tout ce battage autour de Fillon et du fait que Macron peut en profiter, fait oublier que Marine Lepen peut aussi en profiter. Et il semble qu’elle aussi ait des casseroles au fesses. Pourquoi ne pas en parler plus. Si vous êtes neutres comme vous l’affirmez, il ne. Oui reste plus qu’à faire un article sur l’argent sont à profié Marine Lepen et qui lui vaudrait paraît il une bonne dizaine d’années d’inegibilité : faites vite que l’on puisse enfin respirer et voter pour quelqu’un au lieu de voter contre quelqu’un de dangereux….

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  2. Merci monsieur pour cet édifiant article.
    Je ne suis pas assez versée dans tous ces calculs comme d’aucuns qui font cela si savamment mais je pense comme vous que seuls les accrédités ont les bons chiffres alors attendons qu’ils soient divulgués, cela ne devrait pas trop tarder, à voir le rythme des infos qui fuitent des services concernés et ce, par faute de personnes n’ayant aucune
    conscience professionnelle …. « Vous avez dit conscience professionnelle, comme ces mots sont étranges » !!!
    En revanche ma petite intelligence m’a permis de comprendre qu’effectivement :
    – on veut « assassiner » F. Fillon avant qu’il ne puisse accéder à l’investiture suprême, que ces grandes démonstrations de « stes nitouches » de journalistes – « les zorro de l’information »- veulent nous faire croire que tous les hommes politiques connus jusque là sont des honnêtes personnes SAUF F. Fillon bien sûr ;
    – que j’ai eu le même raisonnement que vous concernant les attachés parlementaires fantômes qui auraient fait le travail gratuitement pendant que P. Fillon puisse elle, toucher des sommes importantes en restant tranquillement à la maison …. c’est tellement normal dans notre société où tout est désintérêt et encore mieux, désintérêt financier si cela se peut !
    – que ces « Zorro » de l’information sont à gerber tant leur seul intérêt dans la vie est de remuer la ….. boue !
    – que je ne leur pardonnerai jamais de mettre ainsi en péril la DEMOCRATIE alors que notre pays va si mal.
    Parfois il faut savoir faire passer l’intérêt de tous, donc du pays, avant l’intérêt personnel, c’est-à-dire celui de leurs canards même pas boiteux mais bien moribonds pour en faire monter les ventes.
    Quand donc demandera t-on des comptes à ces fossoyeurs de vérité ?
    Ils s’en tirent toujours à très bon compte, se cachant derrière une imbécile loi qui n’exige pas qu’ils divulguent lleurs sources ;
    Cela devrait être obligatoire dans le cas où il y a atteinte à l’honneur de quelqu’un et surtout s’il y a procès.

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  3. C’est indéniable, Macron est le principal bénéficiaire de « l’assassinat politique de Fillon ». Il sera surement élu Président grâce à cela. On verra… Votre article et votre explication apporte un angle de vue, mais ne va peut-être pas jusqu’au bout de la réflexion… Le système, les banques et les milliardaires qui gouvernent le monde auraient très bien pu se satisfaire de Fillon. Ils l’ont déjà fait d’ailleurs… Un élément que vous n’abordez pas : Macron (bénéficiaire de cette affaire) est un énarque. Les principaux grands médias, dont le principal en France, l’AFP (outils de communication de cette affaire) sont dirigés par des énarques. Les principaux réseaux d’influence en France, publics comme privés, sont dirigés par des énarques. Les principaux bénéficiaires des décisions aux sommets de l’état sont d’abord ceux qui y sont, des énarques… Si Fillon a été assassiné au profit de Macron, si les médias ont été le glaive, et si l’élection de Macron favorisent le « système », alors on peut parier à coup sur que le(s) commanditaire(s) est un énarque. A vous de creuser la question (si la question n’est pas trop dérangeante).

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    1. Quand on voit la furie médiatique contre lui, je pense que n’importe quel homme ou n’importe quelle femme subissant un pareil traitement a droit à de la compassion. Martyr oui car si vous pensez que tout ce brouhaha est motivé par la recherche de la justice alors vous vous laissez aveugler par les apparences. Si la justice avait été le moteur de cette action alors il y a bien longtemps que ces faits auraient été dénoncés. Dans cette affaire, l’idée de justice et les sentiments des électeurs sont pris en otage dans une manœuvre destinée à virer le candidat de la droite. Etre manipulé à ce point, en tant que citoyen cela me dérange. Et croyez bien que mon opinion aurait été la même quel que soit le candidat victime de cette folie médiatique.

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    2. J’espère que depuis, vous vous êtes réveillé(e) et avez pu constater que tout cela était réellement une machination bien huilée qui a porté ses fruits !

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  4. LA SEULE CHOSE QUE JE RETIENS DE CE LYNCHAGE FILLON : POURQUOI LES JOURNALISTES DU CANARD ONT ILS ATTENDU LA DESIGNATION DE FILLON A LA PRIMAIRE POUR LANCER L AFFAIRE ?
    J AI UNE REPONSE : le mal est fait et les républicains ne pourront plus se retourner ; très astucieux ; quand ce n’est pas l’heure …
    En résumé , Fillon est coupable mais démocratiquement il fallait le dire avant .

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  5. Très instructif, néanmoins, je suis plutôt partisan de lutter. Si en 1940 tout le monde avait baissé les bras, nous serions allemand à ce jour ! Donc, au lieu d’aller à la pêche, je vous invite tous à lutter : c’est à dire à passer des messages, motiver les gens autour de vous et la victoire d’un candidat dont nous avons besoin sera possible

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  6. Votre argumentaire pêche au moins sur deux points :
    — Vous dites : « Si Mme Fillon n’a pas travaillé pour son mari pendant 24 ans alors quelqu’un d’autre a exercé ces fonctions d’attaché parlementaire car il est impossible à un élu national d’exercer son mandat électif sans l’aide d’un attaché. (…) Personne ne nous dit qui a réellement travaillé et surtout qui a travaillé pendant 24 ans pour les beaux yeux de François Fillon. »
    La réponse est pourtant simple (et a été à plusieurs reprises apportée) : le travail était assuré par les autres collaborateurs parlementaires de François Fillon (lesquels étaient d’ailleurs moins et même beaucoup moins rémunérés que sa femme lorsqu’elle était sous contrat).
    — Vous passez prudemment sous silence l’affaire de la Revue des Deux-Mondes (moins médiatisée mais peut-être plus explosive judiciairement) : l’emploi fictif semble ici caractérisé (et contrairement à ce que l’on lit ou l’on entend trop souvent, le propriétaire n’était pas libre de verser un salaire si bon lui semblait à qui il souhaitait pour un travail inexistant : c’est de l’abus de bien social).

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    1. Sur tous ces points vos questions sont légitimes et pertinentes. Je ne passe pas prudemment sous silence l’affaire de la Revue des Deux-Mondes. Je l’ignore délibérément car le sujet de l’article n’est pas de défendre la vertu de M. Fillon ni de l’enfoncer plus que ne le fait la presse. L’objet de cet article est de partir d’un fait remarquable (la dénonciation soudaine, groupée, massive et incessante de comportements anciens et connus)pour s’interroger sur le sens de cette attaque du candidat. Car ne soyons pas naif : ce tir groupé de la presse contre M. Fillon n’a surement pas pour motivation de faire triompher le droit et la justice. Le croire serait une belle naïveté.

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  7. Je pense que malheureusement cela ne sers à rien de revenir en arrière puisque em est en place et que de toutes façons ils gagnerons aux législatives . Bien sur il y aura toujours des gens qui ce poserons des questions moi le premier ,mais je ne trouve pas de réponses

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    1. Bonjour Monsieur. Il est toujours utile de comprendre comment les choses se sont passées surtout quand les méthodes utilisées restent dans la boîte à outils de gens peu démocrates. Par ailleurs, je tiens à préciser, car beaucoup de nouveaux lecteurs semblent ne pas le voir, que cet article date du 4 février 2017 et à été le premier ou l’un des premiers à dénoncer le mécanisme mis en oeuvre pour faire élire M.Macron. Certes, à un moment donné, il va falloir faire avec pour le pays Bien à vous. Régis Desmarais.

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