La chloroquine : molécule dangereuse pour l’avenir politique du Gouvernement et du Président

La chloroquine est devenue une molécule politiquement redoutable.

Deux blocs, peu opératoires, s’opposent face à nous. D’un côté, le conseil scientifique mis en place dans le cadre de la crise du Covid-19, le ministère de la santé et divers médecins dont le professeur Jean-François Bergmann, (professeur de thérapeutique). Ce bloc doute de l’efficacité de la chloroquine. De l’autre côté, le professeur Raoult, son Institut et quelques médecins dont le professeur Jean-Luc Harousseau, hématologue, ancien directeur de la Haute Autorité de Santé (HAS). Ce bloc conseille d’utiliser massivement ce médicament pour enrayer la pandémie.

Pour des personnes hors milieu médical, l’écoute des arguments des uns et des autres est troublante et laisse perplexe.

Pour les opposants à l’usage de la chloroquine, cette molécule n’a jamais fait ses preuves contre des maladies infectieuses, on ne connait pas ses effets secondaires, elle peut être dangereuse pour l’homme et l’essai clinique du professeur Raoult « est mal fait et ne peut pas convaincre. Il est peut-être vrai mais il y a tellement de biais, avec plein de données manquantes que l’on ne peut pas y croire. Et c’est dommage » nous dit le professeur Bergmann.

Pour le professeur Raoult, un peu esseulé comme l’était Fleming, le découvreur de la pénicilline, la chloroquine est une vieille molécule, prescrite depuis 70 ans, on connait ses effets secondaires, bien dosée, elle n’est pas dangereuse et elle a fait ses preuves.

On ne peut qu’être hésitant, voire perdu, face à des arguments d’autorité aussi tranchés pour l’usage ou le non usage de la chloroquine.

Comment y voir clair ? Incontestablement, il faut vérifier si les arguments des opposants à la chloroquine sont fondés.

Premier argument : cette molécule n’a jamais fait ses preuves pour soigner une maladie infectieuse. La littérature médicale dit le contraire. En 2005, la chloroquine était reconnue comme utile pour lutter contre le SARS (un coronavirus). Cette information se trouve dans le Virology Journal de 2005. Par ailleurs, la Chine et la Corée du Sud utilisent en ce moment cette molécule avec… succès. En France, la molécule a agi positivement sur les malades de l’essai clinique du professeur Raoult, le maire de Nice a été soigné avec de bons résultats avec cette molécule et pas plus tard que le 23 mars 2020, Luc Ferry, sur l’antenne de Radio Classique, indiquait que l’un de ses amis, pneumologue, avait été guéri grâce à cette molécule.

Deuxième argument : on ne connait pas ses effets secondaires et elle peut être dangereuse pour l’homme. Cette molécule est utilisée en médecine depuis 70 ans, donc ses effets secondaires sont documentés. Elle peut être dangereuse pour l’homme si elle est mal dosée tout comme l’aspirine ou le Doliprane ou le fait d’avaler 6 litres d’eau en une journée. La posologie adaptée de cette molécule a été expliquée par le professeur Raoult.

Enfin, dernier argument, l’essai clinique du professeur Raoult n’est pas conforme aux règles habituelles. Pour le professeur Bergmann, opposé à l’usage de la chloroquine, on ne déroge pas aux règles qui garantissent une médecine par les preuves. Il faut du temps, de nombreux tests et respecter les protocoles en usage avant la mise sur le marché d’un médicament. Il condamne même les médecins qui s’apprêtent à prescrire la chloroquine en dehors des essais en cours. Cette position, très rigide, fait table rase des résultats positifs obtenus en faveur de la chloroquine et semble ignorer l’état d’urgence actuel. En effet, le professeur Raoult explique lui-même les conditions de son étude et a rappelé qu’une étude chinoise du professeur Zhong avait été concluante sur les bienfaits de la chloroquine. Enfin, pour le professeur Jean-Luc Harousseau cette position est rigide et inadaptée. Selon lui, nous ne devons pas perdre de temps. La situation actuelle d’impréparation du pays à la crise (pas assez de masques, pas de tests pour tout le monde, retard pour le confinement) justifie une entorse aux protocoles habituels. Entorse d’autant plus nécessaire que cette molécule a guéri des malades atteint du Covid-19 et qu’elle ne coûte pas cher.

Pas cher… Cette caractéristique de la chloroquine est sans doute son point faible. En effet, ce médicament, s’il devait être utilisé massivement, ne rapporterait rien aux laboratoires pharmaceutiques. Pire, si ce médicament se révélait aussi efficace que le soutient le professeur Raoult, il entrerait frontalement en conflit avec les thuriféraires du tout vaccin. N’en doutons pas, et nos hommes politiques lâchent malgré eux le mot dans leurs discours, on attend un vaccin ! Ce vaccin sera d’autant plus réclamé, imposé, acheté que le nombre de morts, hélas, sera élevé et que la peur aura réduit le peuple en une masse craintive qui se laissera vacciner, sans broncher et sans tousser, pour le plus grand profit du laboratoire qui aura mis sur le marché ce vaccin.

Evidemment, je suis peut-être dur, sans doute un peu « complotiste », un peu « dérangé » en osant évoquer un conflit chloroquine/vaccin. Mais alors, pourquoi avoir autorisé la prescription de la chloroquine pour les cas les plus graves ? Soit cette molécule est inefficace, voire dangereuse, et elle est interdite, soit elle ne l’est pas, et elle est autorisée. Si elle est efficace, il faut la prescrire à tous les porteurs du virus pour éviter une aggravation de leur mauvaise santé et un encombrement futur des hôpitaux. Si cette molécule est inefficace, est-il normal et moral de la prescrire aux personnes les plus affaiblies par la maladie ? Surtout que le professeur Raoult a précisé que cette prescription est inefficace pour les cas les plus graves car trop tardive ! Il faut prescrire cette molécule pour les individus porteurs du virus mais pas encore en situation d’être hospitalisés.

Une fois encore, les positions incohérentes du Gouvernement éveillent la suspicion. Le sort actuellement réservé à la chloroquine (on interdit sa prescription sauf aux malades les plus gravement atteints) nous laisse suspecter des conflits d’intérêts qui ne sont pas dans l’intérêt des malades.

Si demain, il était démontré que des personnes sont mortes en raison d’un refus d’autoriser la prescription de la chloroquine pour de sombres intérêts économiques, il est à craindre que le peuple exige des comptes à ceux qui étaient censé les protéger et servir la Nation.

Régis DESMARAIS

En complément de mon article, et tandis que la France semble vouloir écarter l’utilisation de la chloroquine, le professeur Raoult vient de diffuser la liste des lieux où cette molécule est utilisée : C’EST ICI !

Par ailleurs, je vous invite à lire mon article sur les comités mis en place par Emmanuel Macron. Diffuser largement ces articles, copier les etc… Il est urgent que l’information circule que le débat se déroule avec des éléments factuels précis à présenter.

Je vous invite aussi à lire les publications suivantes utiles et intéressantes pour comprendre la situation présente ou les approches sur la chloroquine.

10 réflexions au sujet de « La chloroquine : molécule dangereuse pour l’avenir politique du Gouvernement et du Président »

  1. Pour compléter votre article le Pr Bergmann ( l’un des farouches opposants à la chloroquine) n’en est pas à sa première position discutable.
    En effet, si je ne me trompe pas, il était vice -président de la commission de l’AMM (il l’ a été pendant 12 ans de 2001 à décembre 2012) .
    C’est cette commission qui a laissé l’autorisation pour le médiator en 2007…
    Voir l’article en lien
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/je-m-en-veux-pour-le-mediator_1216995.html

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  2. Merci pour vos points de vues très clairs. Dans ce monde tout le monde va finir « complotistes », à part ceux qui traitent le monde de complotiste. C’est d’ailleurs un non-sens : éthymologiquement, le complotISTE est celui qui prône les complots.
    Alors que ce que vous faites est simplement dénoncer une entente préalable et dissimulée aux conséquences notables, ou gigantesques comme ici.
    Vous pouvez préciser que :

    100 personnes ont été testées en Chine dans 10 hôpitaux. (plus les 20 de Marseille, donc).

    –> la recommandation du collectif de chercheurs est « d’inclure ce médicament dans la prochaine version des lignes directrices pour la prévention, le diagnostic et le traitement de la pneumonie causée par COVID-19 ».
    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32074550

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  3. Votre position dans cet article est biaisée par le fait que vous semblez convaincu (1) que la chloroquine est efficace contre le covid, (2) que si finalement elle était inefficace elle devrait quand même être donnée aux malades, (3) que vous semblez ne pas être au courant, ou bien éludez volontairement les tests cliniques effectués à grande échelle sur la chloroquine et 4 ou 5 autres molécules candidates. Je vous conseille d’écouter ce chercheur du CNRS, qui résume bien la situation : https://www.youtube.com/watch?v=Bm-GJ4PF9ts&feature=share&fbclid=IwAR2BTmzZTlhaGSh09P4YZ7a-KMgcsGGxRXf1tzJWTfgsO2OCevtrSYd8VX4
    J’espère que cela vous convaincra que publier de tels articles sans avoir la capacité de juger le fond scientifique du problème ne peut que nuire à la situation actuelle, et à la santé de tous.

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    1. Ma position n’est pas biaisée car je me fonde sur des témoignages multiples relatifs à l’efficacité de la chloroquine. Les opposants au professeur Raoult sont aussi très centrés sur la France et mettent de côté les résultats obtenus dans le monde grâce à cette molécule, et pas qu’en Chine. Il y a une forme de déni de réalité. Si finalement elle est inefficace faut-il la donner aux malades? D’abord, au regard de ce que j’ai lu ou entendu, elle me semble efficace. Enfin, la donner aux malades même si potentiellement elle pourrait être inefficace ne me gêne pas car on aura tenté de sauver une vie. Visiblement, les opposants au professeur Raoult ont moins d’état d’âme en voulant administrer un placebo (donc une substance dont on connaît l’inefficacité)à un groupe de patient dans le cadre de l’essai Discovery. Il y a des pudeurs à géométrie variable. Sauf que dans cet essai, on sait que l’on prend le risque de condamner des vies humaines avec un placebo.
      Concernant la vidéo de ce grand spécialiste en biologie moléculaire (sans doute aussi en maladie infectieuses mais on ne le sait pas), elle parait séduisante à l’écoute mais hélas au final pas très sérieuse. Au début de la vidéo, le chercheur parle de l’administration de la chloroquine à des patients gravement atteints par le virus, cela pose problème car justement le professeur Raoult a déconseillé cette administration à un stade avancé de la maladie. Après, savoir si le maire de Nice aurait guéri avec ou sans chloroquine ne nous avance pas. Du reste, pour beaucoup de maladie, on peut avoir le même raisonnement avec des placebo vendus comme remèdes. Néanmoins, le maire de Nice n’est pas seul à témoigner sur son expérience personnelle.
      Ce chercheur accuse le professeur Raoult de faux et de malhonnêteté mais aussi l’essai chinois, en fait, tout ce qui prouve ou témoigne de l’efficacité de la chloroquine est faux ou biaisé… Cette accusation mérite d’être étudiée. Nous verrons la réaction du professeur Raoult à ce sujet.
      Hélas, j’ai interrompu la vidéo à un moment crucial : celui de la révélations du manque de sérieux de ce jeune chercheur : il a cité l’exemple de cet américain qui serait peut-être mort du coronavirus mais qui est bien mort en raison de l’absorption d’une forte dose de chloroquine. Ce passage de la vidéo est regrettable, mais il est jeune, ce chercheur apprendra plus tard à mieux servir ces maîtres. C’est regrettable car tout l’effet d’éventuel sérieux, est cassé. Certes, cet américain est décédé d’un excès de chloroquine mais d’une préparation dosée pour servir de détergent d’aquarium !!! Il n’a pas avalé de la nivaquine en surdose mais un produit aux fonctions de détergent. Par ailleurs, un excès de doliprane vous conduit aussi dans le tombeau. Visiblement, la manière dont ce chercheur évoque ce cas d’empoisonnement révèle l’intention de ce monsieur : participer à la chloroquine bashing ! Dommage et désolant car il s’est décrédibilisé.

      Dans tous les cas, le jour viendra où sera fait le bilan de cette sinistre période. Si le professeur Raoult a menti, cela sera connu. Si ses détracteurs ont menti, cela sera connu. Si la chloroquine est efficace ou inefficace, cela sera connu. L’heure des comptes viendra et croyez moi, quel que soit celui qui devra rendre des comptes, il n’y échappera pas.

      Je vous remercie de votre commentaire. Il sert le débat. Comme je l’indique parfois aux internautes, je ne suis pas dépositaire de la vérité universelle. Je me trompe peut-être mais mes articles sont sincères. Si demain, je devais être convaincu par des éléments objectifs et incontestable sur une supercherie du professeur Raoult, je ne fermerai pas les yeux.

      Cordialement

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  4. Bonjour, la Chloroquine est étrangement utilisée depuis deux ans dans le traitement de la pneumopathie interstitielle et particulièrement chez le bébé de zéro à 2 ans. et d’un seul coup elle devient dangereuse et interdite.
    Le Professeur Raoult essaie depuis au moins 15 ans de faire accepter ce protocole pour les pneumopathies et il lui est mis des bâtons dans les roues. bizarrement c’est la meme fine équipe qui s’oppose à lui.
    nous sommes face à un crime contre l’humanité par bande organisée, et c’est une bande puissant qui a des ramifications dans tous les postes clés de la médecine d’état et pas qu’en France. il en va de meme aux USA qui eux aussi sont sacrifiés vu qu’ils refusent de plus en plus d’aller mourir pour des intérêts étranges et étrangers.
    Point à noter Israel autorise l’usage de la Chloroquine mais sa diaspora en interdit l’usage dans le monde. mais il ne faut voir aucun complot. juste un Hazard et une coïncidence, au milieu d’innombrables coïncidences du meme genre.
    sinon vous êtes un sale anti-termite, meme si vous refusez que celles ci dévorent votre charpente.

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  5. Soyons clair vous n’avez, comme 90% des apprentis épidémiologistes qui vouent un culte à Raoult, aucune compétence dans le domaine. Ce n’est pas un drame, en vérité c’est exactement pour ça qu’on laisse ça à des gens dont c’est le métier. Vous citez Fleming (avec un seul « M », comme l’auteur des bouquins d’espionnage s’il vous plait) et c’est un très bon exemple car en effet, Fleming a eu beau découvrir la pénicilline, il a fallu démonter son action sur les bactéries infectieuses, et c’est passé par des essais cliniques qui ont abouti à une production par une méchante société pharmaceutique du nom de Pfizer. Le protocole quoi ! La différence c’est qu’à l’époque, l’avis de René, 45 ans, commentateur enthousiaste de publications Facebook, ça n’avait aucune espèce d’importance, seuls les résultats lui ont donné raison. Enfin pas lui tout seul, hein parce qu’il a reçu l’aide de deux types qui l’ont aidé (Oui, le type providentiel qui sauve le monde ça existe que dans les films) à purifier la pénicilline, et la stabiliser pour ensuite publier une étude concluante sur des souris en Août 1940 dans …. The Lancet. Bah ouais c’est une référence faut croire. Donc non, je ne viendrai pas demander des compte au gouvernement. Ce qui est assez drôle c’est de voir qu’en 2009, les français étaient tous à s’insurger contre les risques potentiels du vaccins contre la grippe H1N1, (alors que les études concluaient à une bonne efficacité et peu d’effets indésirables) aujourd’hui on retrouve ces même français prêts à prendre n’importe quoi en se foutant des protocoles sous prétexte qu’ils vénèrent un professeur qu’ils ont découvert sur Youtube deux mois plus tôt. Je crois que la bêtise a définitivement gagné l’ensemble du pays, on remercie les réseaux sociaux, BFM, CNews, tout ça…

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    1. Soyons clair, je ne suis pas apprenti épidémiologiste ni épidémiologiste. Comme vous l’avez constaté, je ne cite aucune étude de ma part vous valider ou invalider les travaux du professeur Raoult. En tant que citoyen, je regarde, j’écoute, le lis et je me fais une idée de ce qui me semble proche de la vérité ou non. Je me fais aussi une idée de ce qui paraît honnête et cohérent et de ce qui parait malhonnête et incohérent. Dans cet article, je fais le point à un instant t des termes du débat par rapport au traitement du professeur Raoult. il n’est pas nécessaire d’être épidémiologiste pour se faire une idée de ce qui se passe autour de soi. Si seuls les spécialistes d’un domaine étaient les seuls à avoir la possibilité de discuter de ce qui est fait ou pas fait dans ce domaine, alors nous serions dans une société parcellisée, morcelée, éclatée. Nous serions chacun dans des cases, un peu à la manière de ces QCM qui semblent maintenant servir à évaluer des connaissances (apprises par cœur) mais non la perceptiopn de l’usage de ces connaissance par rapport à un cas réel et concret. Vous pouvez évidemment être en désaccord avec le fond de cet article, c’est votre droit. Vous pouvez même soumettre au débat les arguments pour lesquels vous n’êtes pas d’accord. Hélas, dans votre commentaire, vous me rappeler, certes utilement, une faute de frappe sur Fleming, vous me qualifier de personne vouant un culte à Raoult mais c’est tout. Vous auriez pu me dire en quoi l’étude du professeur Zhong est erronée, en quoi les trois séries d’arguments avancés dans cet article sont faux ou biaisés. Mais non, vous n’entrez pas dans le débat. C’et dommage car la polémique, je m’en moque. Ce qui m’intéresse ce sont les faits et leur éclairage. Bien à vous !

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  6. Il est intéressant parfois de relire certaines critiques sous un jour nouveau. Nous sommes en janvier 2022, et depuis 48h le « Projet Veritas » a mis en ligne les preuves d’une forfaiture américaine dans le retrait du marché de l’Ivermectine et de l’Hydroxychloroquine.
    Quelques personnes de notre gouvernement devaient en savoir quelque chose puisque notre armée avait été dotée de 3 tonnes d’extrait sec de Chloroquine (au cas où d’après le ministère des armées)…Une excuse bien difficile à tenir si on veut bien se rappeler que les traitements étaient interdits…
    En attendant, merci M. DESMARAIS pour votre perspicacité

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